L'opposant Moïse Katumbi a condamné la fusillade ayant visé, dimanche 19 mai à Kinshasa, le palais présidentiel et le domicile du vice-Premier ministre Vital Kamerhe. C'est ce que rapporte Olivier Kamitatu, son porte-parole, sur le réseau social X.
« Quelle que soit la nature des revendications politiques, le recours à la violence ne peut être une option pour la paix, la stabilité et le développement auxquels aspirent tous les Congolais ! », a réagi le leader du parti Ensemble pour la République, Moïse Katumbi.
Olivier Kamitatu indique par ailleurs que « toute la lumière doit être établie et les responsabilités dressées sur la nature des événements qui ont provoqué ces pertes en vie humaines dans la capitale ».
Cependant, fait-il remarquer, la recherche de la vérité ne peut conduire à des arrestations arbitraires et des jugements expéditifs.
Tentatives de coup d'État et d'assassinat
Tôt dimanche matin, les habitants de la commune de la Gombe, cœur des institutions, sont réveillés par des coups de feu.
La résidence de Vital Kamerhe, vice-Premier ministres et ministre de l’Economie, candidat au poste du président de l’Assemblée nationale, a été attaquée vers 4h30, par un groupe d'hommes armés en tenue militaire.
Michel Moto, porte-parole de Vital Kamerhe et député national de son parti, note que deux des policiers commis à sa garde, ainsi qu'un des assaillants ont perdu la vie.
Ces hommes ont par la suite fait une incursion au Palais de la Nation, siège de la Présidence.
Quelques heures après l’attaque, la Garde républicaine a interpellé ce groupe d’assaillants, habillés en treillis avec des drapeaux de l'ex-République du Zaïre.
Ces assaillants ont affirmé, sur des vidéos partagées sur des réseaux sociaux « vouloir changer des choses dans la gestion de la République ».
Par la suite, le parti de Vital Kamerhe (UNC) a dénoncé une tentative d'assassinat de leur leader.
De son côté, l'armée a annoncé avoir déjoué une "tentative de coup d'Etat" au Palais de la Nation. Elle par ailleurs dressé un bilan de quatre morts parmi les assaillants.