Le collectif des enseignants impayés depuis plusieurs années dans la province du Kasaï-Oriental a rencontré vendredi 22 mars le maire de Mbuji-Mayi pour solliciter en vain l’autorisation d’organiser une marche de colère.
Ces instituteurs veulent protester contre le non-paiement, depuis près de dix ans, des enseignants de près de quatre-vingt établissements de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST)/Mbuji-Mayi 2.
D’après le porte-parole de leur collectif, pasteur Samy Bafulu, le premier recensement de ces enseignants ordonné par le chef de l’État n’a permis de payer qu’un petit nombre :
« Nous avons fait à peu près dix ans sans pour autant être payés. On nous a recensés pour la première fois sur l’ordre du Président de la République, qui avait envoyé une équipe ici à Mbuji-Mayi pour que toutes les écoles soient recensées. Arrivée à Kinshasa, il n’y a qu’un petit groupe des gens qui est sorti, payé dans d’autres communes, d’autres territoires ».
Un deuxième recensement a permis de payer des enseignants de certains territoires, ceux de la ville de Mbuji-Mayi et de certaines écoles nouvellement construites en préfabriqués ; alors que les enseignants de la commune de Bipemba restent impayés, explique le porte-parole du collectif.
Dans certaines écoles de Bipemba, des enseignants impayés ont abandonné l’enseignement pour aller travailler dans d’autres secteurs.
Samy Bafulu appelle l’Etat à s’impliquer afin que ces enseignants soient payés :
Le Directeur provincial de service de contrôle et de la paie des enseignants (DIPROCOPE)/Kasaï-Oriental encourage le collectif des enseignants non payés à mener des démarches pour obtenir des arrêtés authentiques de leurs écoles.
La sous-division de l'EPST/Mbuji-Mayi 2 compte environ deux cents écoles parmi lesquels figurent près de soixante-dix établissements privés.