La nouvelle société civile du territoire de Nyangara (Haut-Uélé) a rapporté, mercredi 13 mars, que trois personnes sont mortes depuis le 3 mars courant d’une maladie jusque-là pas clairement identifiée dans la localité de Nadau, située à près de 85 kilomètres du centre de Nyangara.
Le coordonnateur de la nouvelle société civile, Bienvenue Akumbano a fait savoir à Radio Okapi que cette maladie qui se manifeste par l’apparition des boutons sur le corps touche déjà une vingtaine de personnes dans la zone.
Il indique que deux de personnes décédées appartenaient à une même famille et avaient nettoyé la dépouille d’une autre personne morte apparemment de la maladie.
Sans identifier clairement la maladie, le médecin responsable de la zone de santé de Nyangara soutient que celle-ci s’apparente à la varicelle.
Le coordonnateur de la nouvelle société civile déplore que plus de dix jours après les premiers décès, aucune disposition ne soit prise par les autorités pour identifier effectivement cette maladie afin de préparer un plan de riposte.
« Plus de 20 cas déjà avec deux décès, c’est trop surtout que la situation n’est pas maitrisée. Il n’y a pas eu une mission d’évaluation dépêchée sur le terrain pour prélever les échantillons. Il y a eu seulement des petites séances de sensibilisation menées par l’Infirmier de l’aire de santé de cette entité sur l’hygiène dans le cadre de la prévention de cette maladie. Voyez bien la maladie n’est pas identifiée et cet endroit là c’est un village. Ça risque de créer une situation qu’on ne pourra pas gérer par la suite », a-t-il regretté.
Bienvenue Akumbano lance un SOS :
« Nous sommes en train d’alerter pour que les autorités puissent prendre cette situation au sérieux de peur qu’on ne puisse enregistrer d’autres morts. Là, il y a des enfants qui sont fragiles. Lorsque cette maladie va se propager dans des grandes agglomérations, ça sera compliqué. Même les organisations humanitaires pourraient venir pour s’imprégner de cette situation ».
Mais le responsable de la zone de santé affirme que les malades qui arrivent à l’hôpital sont pris en charge.