La société civile de la ville de Bandundu (Kwilu) a demandé, mercredi 3 janvier, au Gouvernement de prendre ses responsabilités pour assurer la sécurité de la population victime de l’activisme de la milice Mobondo à Kwamouth dans la province voisine de Maï-Ndombe.
Le président de cette structure citoyenne, Clément Tayeye a fait savoir que les violences orchestrées par la milice Mobondo, précisément sur la Route nationale 17 (RN17) reliant la ville de Bandundu à Kinshasa en passant par celle de Kwamouth, a des impacts négatifs sur le plan tant économique, sécuritaire que social pour la ville de Bandundu.
« Aujourd’hui là, les gens sont en train de souffrir. Regardez déjà les produits de première nécessité sont devenus rares parce que c’est Kinshasa qui alimente la ville de Bandundu. Tous les commerçants qui sont allés, ils sont bloqués, ils ne peuvent pas arriver ici. Même pour ceux qui vendent des habits, des babouches, etc…, tous ces gens-là qui nous amènent des vivres frais, ils ne savent pas s’approvisionner actuellement », a-t-il expliqué.
Clément Tayeye trouve inconcevable qu'un groupe des personnes puisse prendre en otage toute la population :
« Cette situation des Mobondo à Kwamouth, ça dure déjà bientôt là deux ans. Ils sont en train de tuer les gens. Et aujourd’hui, ils ont changé de système. Ils sont en train d’empêcher les gens de venir à Bandundu. Le gouvernement, c’est lui qui assure la sécurité des personnes et de leurs biens. Mais pourquoi est-ce qu’un petit groupe de gens peut prendre en otage toute la population et empêcher ce que les gens puissent se mouvoir. Ce n’est pas normal ! »
Il en appelle à la responsabilité de l'État congolais.
« Est-ce que le Gouvernement n’a pas assez d’armes pour neutraliser ces Mobondo là ? Ce n’est pas du tout normal. Je pense qu’il y a une forte complicité. Si non comment ce mutisme-là peut être expliqué ? », s’est indigné le président de la société civile de Bandundu.
Depuis fin décembre 2023, les miliciens dits « Mobondo » sont en embuscade sur la RN17, obligeant ainsi les autorités locales à suspendre le trafic sur cette voie après le meurtre de quelques voyageurs par ces miliciens.