Le peuple congolais a été appelé, mardi 2 janvier, à pérenniser le patriotisme de feu colonel Mamadou Ndala, un officier des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et vaillant commando assassiné il y a 10 ans dans l’est du pays, rapporte l’Agence congolaise de presse (ACP).
Cet appel a été lancé au cours d’une cérémonie de recueillement organisé au cimetière musulman à Kinshasa.
« Au nom de la famille, nous appelons les Congolais à pérenniser le patriotisme du Colonel Mamadou Ndala pour défendre la République démocratique du Congo », a déclaré Geneviève Inagosi, députée nationale.
Elle a déclaré que « 10 ans après l’assassinat lâche du Colonel Mamadou Ndala à Beni par les ennemis de la République, le souvenir de ce tombeur du M23 en 2013 reste toujours gravé dans les mémoires des Congolais ».
De son côté, le ministre de l’Industrie Julien Paluku s’est également recueilli devant la tombe de ce vaillant commando en déposant sa gerbe de fleurs, et ce, en présence des membres de famille de l’officier défunt.
Il a déclaré que la nation congolaise lui restera reconnaissante, de même qu’à ses collègues en uniforme qui avaient redonné l’espoir à tout un peuple « après la défaite cuisante infligée au M23 ».
Plusieurs personnes ont fait le déplacement pour le recueillement au cimetière musulman, dans la commune de Kintambo. La prière de recueillement a été dite par l’ancien vice-ministre des Hydrocarbures, Moussa Mondo qui a aussi vanté les qualités exceptionnelles de ce haut gradé des FARDC.
Colonel Mamadou Ndala, un vaillant Commando
Le Colonel Mamadou Ndala est décédé le 2 janvier 2014, dans une embuscade tendue par les rebelles ougandais ADF-Nalu à 10 kilomètres de Beni, au Nord-Kivu. Il commandait le 42e bataillon des commandos des Unités de réaction rapide des FARDC. Fin août 2013, le M23 avait lancé des obus sur la ville de Goma. Mais une offensive musclée des FARDC appuyées par la brigade d’intervention de la MONUSCO avait mené les troupes de Mamadou Ndala à son plus haut fait d’armes : la conquête de « Trois antennes » dans le secteur de Kibati, près de Goma.
La bataille de Kibati avait causé de lourdes pertes au M23, qui avait abandonné à ce front une importante quantité de munitions et des armes lourdes.
Après Kibumba, Kiwanja et Rutshuru-centre, l’armée congolaise s’était emparée de la base de Rumangabo le 28 octobre 2013, puis Bunagana, le 30 octobre 2013.
Et Martin Kobler, chef de la MONUSCO à l’époque, annonça la fin du M23 en tant que force militaire.
Avec l’ACP