Des crépitements d’armes lourdes se sont poursuivis, ce samedi 28 octobre dans la zone de Kibumba, dans le territoire de Nyiragongo (Nord-Kivu); alors qu’une accalmie s’observe dans la zone de Bambo dans le territoire de Rutshuru. Pendant ce temps, l’ONG Médecins sans frontières (MSF) appelle les belligérants au respect du droit humanitaire.
MSF s’inquiète de la dégradation du contexte sécuritaire et humanitaire, consécutive à ces combats.
Au moins deux structures des soins appuyées par le MSF se sont retrouvées au milieu des combats à l’arme lourde, respectivement le 23 octobre et le 26 octobre, entre les rebelles du M23 et les forces armées congolaises à Nyiragongo et Rutshuru, déplore l’ONG humanitaire.
Dans son communiqué rendu public vendredi, le MSF parle notamment du centre de santé situé dans le site des déplacés de Kanyaruchinya (Nyiragongo), et de l’hôpital de Bambo (Rutshuru), où interviennent ses équipes.
Des dizaines de patients hospitalisés pour des cas de choléra notamment ont dû fuir l’hôpital à Kanyarutshinya; alors qu’à Bambo, des dizaines de personnes déplacées vivant dans les environs ont été blessés.
MSF condamne l’utilisation d’armes lourdes dans, autour ou contre les établissements de santé.
L'ONG rappelle à tous les belligérants que les structures et les véhicules médicaux doivent être respectés et protégés pour permettre aux agents de santé de soigner et transporter les patients dans un environnement sûr et sécurisé.
Des tirs d’armes lourdes ont été entendus toute la matinée de ce samedi, dans la partie ouest de Kibumba, où des combats sont toujours violents entre l’armée congolaise et groupes armés locaux contre les rebelles du M23.
Cependant, dans la zone de Bambo, Kishishe et villages environnants, une accalmie est observée.
Alors que la zone s’est vidée à près de 80 pour cent de ses habitants, quelques blessés ont été évacués par le MSF de Bambo vers l’hôpital de Kibirizi, indiquent les sources locales.