Les prix des produits de première nécessité ont doublé, depuis quelques jours, à Luvua, territoire de Manono (Tanganyika).
Le porte-parole de la société civile de Luvua, abbé Gaspard Maloba wa Kabongo a tiré la sonnette d’alarme, mardi 5 septembre, dans un entretien accordé à Radio Okapi.
Cet activiste des droits de l’homme a indiqué qu’un sceau de maïs est passé de 1 500 à 3 500 francs congolais alors qu’un morceau de savon Sona qui se vendait à 1 500 coute actuellement 3 000 francs congolais.
L’abbé Gaspard Maloba wa Kabongo attribue cette hausse des prix à la panne du bac qui facilitait la traversée dans les deux rives de la rivière Luvua.
Cet ouvrage en panne depuis trois mois permettait aux commerçant de cette zone relier la cité de Luvua-Kiyambi et Manono.
Lundi dernier, la société civile de Luvua a suspendu toute traversée par pirogue et fermé les bureaux du secteur pour exiger la réparation de ce bac.
Certains élèves, par exemple, ont eu du mal à se rendre à l’école et d’autres n’ont pas su se procurer des fournitures scolaires.
« C’est toute la communauté qui a décidé que l’on ferme définitivement les bureaux du secteur et que l’on arrête la traversée par pirogue sur la rivière Luvua jusqu’à ce que les autorités du gouvernement provincial de Tanganyika prennent conscience de leur responsabilité », a indiqué l’abbé Gaspard Maloba wa Kabongo.
Selon lui, l’absence de cet ouvrage a retardé la campagne de distribution gratuite des moustiquaires dans cette contrée.
Elle dure un mois alors qu’elle devrait prendre 10 jours, à cause de la difficulté de la traversée par bac.
Pour sa part, le ministre provincial des Infrastructures du Tanganyika, John Seya Kalunga a assuré que les fonds pour la réparation de cet engin sont déjà mobilisés et déboursés à l’Office des routes et la réparation ne va plus tarder.
A cet effet, il a demandé aux acteurs de la société civile à la patience.