Les activités socio-économiques ont tourné au ralenti, lundi 4 septembre, à Goma (Nord-Kivu), après que des mouvements citoyens ont appelé à une journée ville-morte.
A travers leur initiative, ces organisations pro-démocratie ont voulu dénoncer la répression sanglante des FARDC, mercredi dernier, contre des adeptes Wazalendo.
Des sources sur place à Goma rapportent que la circulation était timide et des barricades observées sur certaines artères de cette ville.
A cet effet, la rentrée scolaire n’a pas été effective ce lundi à Goma car aucun parent n’a envoyé son enfant à l’école.
Selon les mêmes sources, les boutiques et autres activités commerciales n’ont pas ouvert alors que des groupuscules d’habitants ont été observés devant leurs commerces.
Quelques coups de sommation ont également été entendus dans les quartiers chaud au Nord-Ouest de la ville tandis qu’au centre-ville la situation était relativement calme.
Dans la matinée, les agents de l’ordre étaient en train de dégager ces barricades pour faciliter la circulation des motos et voitures.
Jusque-là aucun incident majeur n’a été signalé, on espère que cet après midi quelques activités pourraient reprendre.
La tension n’a pas baissé au sein de la population depuis les évènements du 30 aout dernier, lors de la répression sanglante des adeptes de Wazalendo au quartier Nyabushongo\Kiziba2.
Depuis lors des voix s’élèvent pour dénoncer l’usage excessif de la force par les services de sécurité mais surtout la population demande que justice soit faite et que les auteurs de ces actes soient déférés devant la justice.
Un deuil collectif est organisé depuis samedi dernier devant le stade de l’Unité de Goma avant d’être suspendu et dispersé dimanche par la police à la suite d’une tension observée au lieu de recueillement.
Une délégation interministérielle séjourne, depuis le même samedi, à Goma pour suivre de près cette situation.