Une quarantaine de personnes, essentiellement des voyageurs dont des femmes et des enfants, sont prises en otage depuis mercredi 23 aout dans les localités de Kilolirwe et Burungu, dans le territoire de Masisi (Nord-Kivu)
Des sources concordantes anonymes, contactées dans le territoire affirment que, parmi ces voyageurs, certains sont gardés dans une école à Rushebeshe. D’autres ont été conduits immédiatement vers des collines surplombant le village de Burungu.
Ces acteurs anonymes craignent pour la vie et la sécurité de ces personnes et plaident pour une intervention immédiate des autorités compétentes.
La plupart de ces voyageurs étaient transportés les uns par les motards en provenance de la cité de Mweso, de Kitchanga et des villages environnants sous occupation des rebelles du M23. Les autres otages provenaient de Goma en direction de Mweso et des localités environnantes.
Selon les mêmes sources, cette situation a créé depuis mercredi une grande panique au sein de la population locale.
Elle a entrainé, par conséquent, des vagues de déplacement des habitants de Burungu et environs.
Ces sources précisent que les habitants les plus courageux de Burungu, qui n’avaient pas pu fuir, viennent aussi de vider le lieu ce jeudi matin.
Taxe de 700 USD par véhicule
Par ailleurs, le nombre des personnes prises en otage par les rebelles du M23, pourrait aller au-delà des quarante personnes, estiment d’autres sources contactées dans le groupement voisin de Kamuronza, dans la chefferie des Bahunde.
Jusqu’au soir de mercredi, le sort de ces personnes, n’était toujours pas connu à cause de l’inaccessibilité de ce secteur. La zone est totalement sous occupation des rebelles du M23.
Plusieurs acteurs locaux, craignent pour la sécurité des otages et plaident pour l’implication des autorités pour obtenir leur libération.
Au-delà de cet énième abus, les rebelles du M23 font également payer quotidiennement de lourdes taxes aux camionneurs et transporteurs des marchandises sur l’axe Sake-Mweso en passant par Kilolirwe et Burungu dans la chefferie de Bashali.
Les sources de l’Association des chauffeurs du Congo (ACCO) affirment que chaque véhicule transportant des marchandises, paye environ 500 à 700 dollars américains pour chaque passage.