La population affectée par les conflits armés dans le territoire de Masisi (Nord-Kivu) est constamment menacée par les mines et restes explosifs de guerre, selon le constat du Bureau des actions de développement et des urgences (BADU). Cette ONG a par ailleurs lancé, mercredi 28 juin à Sake, un projet de sensibilisation contre ces menaces, sur financement du Service de la lutte antimines des Nations unies (UNMAS).
Le projet, intitulé : « Action durable contre les mines et restes explosifs de guerre, en faveur des retournés et déplacés dans le groupement Kamuronza », intervient cette période où la zone est sur le point d’entrer dans une nouvelle saison culturale, affirme un cadre du pouvoir coutumier de Kamuronza, Douglas Batachoka.
Selon ce dernier, certains habitants, qui avaient fui les affrontements entre l’armée congolaise et la rébellion du M23 autour de la cité de Sake, commencent à retourner dans leurs villages.
Mais, redoute Douglas Batachoka, il y a la probabilité de retrouver des restes explosifs de guerre abandonnés dans leurs champs et villages, où il y avait des positions militaires.
Ainsi donc, ce projet de quatre mois, vise à sensibiliser les populations, déplacées, retournées et leurs hôtes, qui ont été affectés par la guerre contre les menaces que représentent ces engins.
A ce sujet, UNMAS a mis en place un système d’alerte précoce, avec ce numéro : 081 355 19 63, où des appels seront effectués gratuitement.
Tout le temps qu’un objet suspect soit découvert, dans les villages ou les champs, l’alerte sera faite. Et les agents de UNMAS et ONG BADU passeront pour le déminage, dans le cadre de ce projet.