La Haute Cour militaire a poursuivi le vendredi 2 mai à Ndolo l'audience d'instruction se rapportant à la détention illégale d'armes et munitions de guerre par le député Édouard Mwangachuchu. Ce dernier dit s'en remettre à la sagesse des juges, à ce sujet.
L’attestation d’enregistrement du port d’arme de Mwangachuchu, signée par l’ancien ministre de l’Intérieur Richard Muyej, serait falsifiée. Et il n’appartient pas à un ministre d’autoriser le port d’une arme de guerre, arguent les juges de la Haute Cour militaire contre le prévenu.
« L’arme de guerre ne peut être autorisée que par une ordonnance présidentielle. Même le ministre de l’Intérieur ne peut autoriser le port d’arme à un individu. Que la partie prévenue, apporte l’ordonnance prise par le chef de l’Etat lui autorisant à porter une arme », a déclaré l’avocat de la République, Trésor Tendaki.
Comparution de Richard Muyej ?
En réaction, Thomas Gamakolo, avocat du député Mwangachuchu, a affirmé que son client avait sollicité une arme d’auto-défense, mais c’est une arme de guerre qui lui avait été remis par le ministère de l’Intérieur :
« Notre client n’est pas responsable. Il a sollicité une arme d’auto-défense. Ici, on découvre que les agents du ministère de l’Intérieur, qui devaient lui donner une arme d’auto-défense, (… lui ont remis) une arme de guerre. Lui, il a sollicité une arme d’auto-défense. C’est le ministre de l’Intérieur qui est habilité à lui donner ».
Pour les juges, nul n’est censé ignorer la loi sur la procédure pour obtenir une arme de guerre et se doter d’une garde du corps ; et surtout, pas un député qui légifère.
Les parties au procès souhaitent voir l’ancien ministre de l’Intérieur Muyej passer aussi à la barre pour répondre aux préoccupations soulevées.
Quant à la demande de mise en liberté provisoire du prévenu Mwangachuchu, la défense de ce dernier a été appelée à compléter, séance tenante, le dossier inhérent à sa requête. Et la Haute Cour a promis d'y répondre à la prochaine audience.