Djugu : les notables de Banyali Kilo dénoncent le contrôle de 13 groupements par la CODECO

Les notables de la chefferie de Banyali Kilo ont dénoncé, lundi 17 avril, le contrôle par les miliciens de la CODECO de 13 groupements parmi les 15 que compte le territoire de Djugu (Ituri). Ils ont également déploré les exactions que commettent ces miliciens contre la population notamment les meurtres, les enlèvements, les pillages et les incendies des maisons.

Selon le président de la communauté de Banyali Kilo, Vital Tungulo,  plus de 150 sites miniers sont également contrôlés par ce groupe armé.

Le porte-parole de l’armée en Ituri assure que les dispositions sont prises pour restaurer l’autorité de l’Etat dans cette région.  

  Parmi les groupements qui sont occupés par cette milice, on compte notamment:

Mame
Akeso
Kirongoz
Wazabo
Mayala

Toutes ces entités sont quasi vidées de leurs habitants à cause des exactions de la milice CODECO, perpétrées chaque semaine dans la région.

Le dernier cas remonte à vendredi 14 avril. Ces combattants ont tué 46 personnes à Kilo et Matete.

D’après le président de la communauté de Banyali Kilo, ces miliciens font la loi dans ces entités et y exploitent de l’or dans plus de 150 sites miniers.

Ils utilisent même des machines pour extraire de l’or afin de financer leur groupe armé.

Vital Tungulo alerte le gouvernement pour des mesures concrètes :  

« Dans le secteur de Banyali Kilo, il y a de l’or partout. Les miliciens de la CODECO occupent la quasi-totalité. Ils sont en train de gérer et d’exploiter plus de 150 carrés miniers. Il y a même des machines qui sont là-bas. Nous n’avons jamais enregistré d’attaques armées pour les déloger ».

Le porte-parole de l’armée en Ituri, lieutenant Jules Ngongo, indique que ces miliciens sont des natifs de ces milieux et se dissimulent parmi la population. Cependant, les FARDC s’activent pour restaurer l’autorité de l’Etat dans ces entités, indique-t-il. 

Plusieurs autres villages dans le territoire de Djugu et une partie de celui de Mahagi sont occupés par la CODECO et d’autres groupes armés. 

 

 

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