La cheffe de la MONUSCO s’exprimant, mercredi 29 mars, devant le Conseil de sécurité des Nations Unies, a regretté que la situation sécuritaire et humanitaire dans l’Est de la RDC s’est considérablement dégradée à la suite des combats entre notamment les FARDC et le M23 dans la province du Nord-Kivu aussi entre les groupes armés Zaïre et CODECO en Ituri.
« Depuis ma dernière intervention devant le conseil, la situation sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo, s’est considérablement dégradée. L’intensification du conflit avec le M23 et l’activisme persistant d’autres groupes armés, notamment, les ADF, Zaïre, la CODECO, pour ne citer qu’eux, continuent d’infliger des souffrances aux populations civiles et de dégrader la situation humanitaire de plus en plus dramatique », a indiqué Bintou Keita.
Evoquant la situation humanitaire en RDC, la cheffe de la MONUSCO a révélé que c’est l’une des plus négligées au monde :
« Les besoins humanitaires urgents en RDC continuent d’augmenter. Cette crise humanitaire reste l’une des plus négligée au monde. Les populations déplacées auprès desquelles je me suis rendue, vivent dans des conditions extrêmement précaires. Parmi ces déplacés, je souhaite insister sur la situation particulière des femmes ».
En effet, « au Nord-Kivu, au Sud-Kivu et en Ituri, des centaines des milliers de personnes ont fui les exactions des groupes armés et les affrontements entre le M23 et les FARDC mais aussi, entre les CODECO et Zaïre. Au Nord-Kivu en particulier, les affrontements entre le M23 et les FARDC ont forcé, 900 000 personnes à se déplacer », a-t-elle expliqué.
Bintou Keita plaide pour la mobilisation des ressources nécessaires en vue de la mise en œuvre du plan de réponse humanitaire 2023 porté à hauteur de 2,25 milliards de dollars americains.