A quatre jours de la fin de l’opération d’enrôlement des électeurs dans la 3e aire opérationnelle, qui comprend les provinces de l’Est du pays, un grand engouement est constaté dans les centres ce lundi 13 mars. Entre-temps, plusieurs voix s’élèvent pour demander une prolongation de cette opération, notamment en Ituri, au Sud-Kivu et au Maniema.
Dans plusieurs centres d’enrôlement à Bunia (Ituri), ce lundi, c’est la bousculade. Des dizaines des personnes ont envahi plusieurs centres d’enrôlement de peur de ne pas obtenir leur carte d’électeur à quelques jours de la fin de cette opération. Chaque requérant veut absolument obtenir sa carte, malgré certaines difficultés liées aux pannes des machines qui entraînent des perturbations et des retards dans certains centres.
« Je suis ici depuis 6 heures et maintenant il est 10 heures. Je ne suis pas encore enrôlé à cause de la lenteur des machines alors qu’il y a beaucoup des gens qui attendent », a déclaré un requérant rencontré au centre d’EPO-ville.
D’autres comme lui s’impatientent et demandent à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) d’envisager une prolongation, afin d’éviter à la province de l’Ituri de perdre des sièges à l’Assemblée nationale, si l’effectif d’électeurs enregistrés est bas.
Engouement à Bukavu
Le même engouement est constaté dans la ville de Bukavu (Sud-Kivu). Les requérants s’amassent devant les bureaux ouverts par la CENI.
Le secrétaire exécutif provincial de la CENI au Sud-Kivu, Gaudens Maheshe, affirme que l’opération évolue normalement en dépit de quelques difficultés.
Toutefois, il se réserve de donner les chiffres des personnes déjà enrôlées depuis le lancement de l’opération le 16 février.
« Beaucoup de machines ont connu de pannes »
Au Maniema, le député Amisi Lupya a estimé, ce lundi, que la CENI devrait prolonger cette opération au regard des pannes récurrentes des machines dans le centre d’enrôlement.
Cet élu explique que ces pannes n’ont pas facilité l'enrôlement de beaucoup de personnes :
« Beaucoup de machines ont connu beaucoup de pannes et il y a eu aussi des problèmes sur l'adaptation des opérateurs de saisi par rapport au fonctionnement des machines. Ce qui a causé beaucoup de retard. Certaines machines sont tombées en panne, il fallait les emmener de Kumba, par exemple c'est à au moins à 150, 200 kilomètres de Kindu pour venir les réparer à Kindu. Et avec la difficulté de l'accessibilité, ç’a pris beaucoup du temps. Aujourd'hui, nous sommes en train de tendre vers la fin de l'opération ».
Les autorités provinciales de la CENI précisent que seule la plénière de cette institution peut évaluer la situation et envisager le prolongement ou pas de cette opération d’enrôlement dans cette aire opérationnelle.
La CENI rappelle, en outre, que tous les jours perdu en raison des pannes des machines seront récupérés.