Des tirs nourris ont été entendus vendredi 3 mars à la frontière rwando-congolaise, au niveau de la zone neutre entre les villes de Gisenyi (au Rwanda) et Goma (en RDC). Des sources concordantes parlent de morts et de blessés dans les deux camps. Ce nouvel incident militaire, impliquant les deux armées, s’ajoute à plusieurs autres enregistrés l’année dernière.
Selon des sources sécuritaires de la ville, il s’agit d’un échange de tirs entre les militaires rwandais et congolais dans la zone neutre entre les villes de Gisenyi et de Goma. Les militaires congolais commis à la surveillance de la frontière à ce niveau ont essuyé des tirs en provenance de militaires de RDF, selon les mêmes sources. Ces sources confirment qu’un militaire congolais de l’unité de la garde républicaine, au grade d'adjudant, a été tué par les militaires rwandais de RDF.
Les militaires congolais, arrivés en renfort, sur le lieu ont riposté. Dans ce bref échange de tirs, deux militaires rwandais auraient été tués également. Ces sources parlent aussi de blessés enregistrés dans les deux camps.
Les officiels congolais déclarent avoir saisi la Conférence internationale sur la région des Grands lacs (CIRGL) pour des enquêtes, afin d’ordonner la levée du corps de Didier Asambwa Nzenze, qui gisait au sol sur le lieu de l’incident jusque ce samedi matin.
Ce nouvel incident militaire s’ajoute à de nombreux autres similaires, où les soldats des deux pays s’accusent mutuellement de violation des territoires.
En 2022, un incident similaire s’était produit, toujours entre les deux villes, impliquant des policiers rwandais et des soldats congolais. Deux policiers rwandais et un militaire FARDC avaient été tués.