Quatre jours après le lancement de l’opération d’enrôlement des électeurs au Nord-Kivu, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) constate qu’au moins trois territoires de cette province, à savoir Masisi, Walikale et Rutshuru connaissent un très faible taux de couverture.
Selon le rapporteur adjoint de la CENI, Paul Muhindo, cette situation est due d’abord à la guerre qui touche directement deux territoires mais aussi à l’insécurité récurrente dans certaines zones de la province notament à Walikale.
Au-delà de l’aspect sécuritaire, certaines zones sont inaccessibles à cause de l’état des routes, ajoute-t-il.
La CENI dit avoir entamé des consultations avec différents acteurs afin de trouver les moyens de contourner ces défis.
Paul Muhindo est venu superviser l’opération d’enrôlement des électeurs au Nord-Kivu :
« Nous avons ouvert nos centres d’inscription dans pratiquement toutes les 3 villes de la province du Nord-Kivu ainsi que les 4 territoires de la même province. Mais il nous reste encore 3 territoires, ça veut dire Rutshuru, Masisi où nous sommes à un faible taux à cause de l’insécurité ainsi que Walikale ; nous sommes également en train d’y déployer ».
En termes d’estimation de taux d’ouverture, le rapporteur de la CENI indique que la Centrale électorale a atteint 85% d’entités où les centres sont opérationnels.
Le défi sécuritaire est tel que la CENI doit avoir des convois militaires.
« Il y a des endroits qui nous nécessitent des hélicoptères militaires ou de la MONUSCO, nous sommes en pourparlers avec l’armée et la MONUSCO pour pouvoir nous appuyer dans ce sens-là, et également essayer d’aider à déployer notre personnel dans certains centres », a affirmé Paul Muhindo.
Malgré ce défi sécuritaire, le rapporteur de la CENI reste optimiste quant au bon déroulement de l’enrôlement et identification des électeurs du Nord-Kivu.