La CENI, antenne de l’Ituri, a sollicité, mardi 7 février, les bons offices de la MONUSCO pour sensibiliser les groupes armés sur le processus électoral.
Cette institution d’appui à la démocratie entend que la mission onusienne l’aide à amener les notables ituriens à faciliter le déroulement de l’opération d’enrôlement des électeurs dans leurs entités.
Selon la centrale électorale, ces opérations débutent le 16 février courant.
Cette démarche fait suite à l’escalade de violences de ces derniers jours par des groupes armés principalement dans le territoire de Djugu, selon la MONUSCO.
Une tension qui, selon la CENI, risque de réduire le nombre de personnes à enrôler dans des zones où persiste l’insécurité.
Elle redoute que cette opération d’enrôlement puisse échouer.
« La CENI nous a approché compte tenu des escalades de violences dans la province pour faciliter les rencontres qu’elle organise avec les leaders communautaires et des groupes armés. Cela pour pouvoir faire les opérations d’enrôlement en toute sécurité étant donné que les agents de la CENI doivent eux aussi se sentir en sécurité pour bien effectuer ce travail », a indiqué la cheffe de la section des Affaires politiques de la MONUSCO à Bunia, Léonie Mboughem.
Certains acteurs politiques ainsi que la notabilité Lendu ont pris part à cette première réunion de sensibilisation et de plaidoyer qui se poursuivra avec d’autres communautés de l’Ituri.
L’un des participants, Joseph Tchura, a exhorté les leaders des groupes armés à ne pas entraver le déroulement de l’opération d’enrôlement dans cette partie du pays.
« Je parle à Bassa (l’un des chefs de la milice CODECO) ainsi qu’à tous les autres membres de ce groupe armé. J’adresse le même message aux responsables des milices Zaïre et MAPI. Si parmi eux, il y en a qui nourrissent des ambitions politiques, c’est le moment de se faire enrôler » a-t-il déclaré.
La CENI qui espère inscrire plus de 2.700.000 électeurs en Ituri rappelle que le nombre d’enrôlés dépendra aussi le nombre de sièges de la province.
