La majorité de la population congolaise a salué, mardi 31 janvier à Kinshasa, le premier discours du pape François, tenu en présence de nombreuses personnalités du pays.
Avocat au barreau de Kinshasa/ Gombe, Claude Bafwafwa, s’est réjoui que le Souverain pontife ait plaidé pour que la RDC cesse de souffrir à cause de ses voisins.
Dans son speech, indique-t-il, le Saint-père a bien fait d’interpeller les gouvernants :
« Le pape a comparé la RDC au diamant. Quand le soleil tape sur le diamant, ça doit briller et ça brille pour tout le monde. Il a invité le gouvernement à être près des pauvres ».
La présidente de l’ONG SOFEPADI, Julienne Lusenge, salue le fait que le pape qualifie clairement les tueries perpétrées dans l’Est de la RDC de "génocide oublié".
Elle pense que la communauté internationale devra empêcher Kigali de continuer d’agresser la RDC:
« La communauté ne peut pas oublier que c’est elle qui a demandé au Congo d’ouvrir la voie pour que les FDLR que cherche Kagame puisse venir chez nous. On n’a qu’à lui dire dialogue avec eux là-bas pour faire la paix. Comme ça, ils seront plus au Congo et ne seront plus une menace ».
Pour sa part, le ministre de l’Industrie, Julien Paluku, a demandé au pape François d’interpeller tous ceux qui sèment la mort et la désolation dans l’Est du pays.
« Que la sainteté le pape interpelle tous ceux-là qui sèment la désolation et la mort en RDC de cesser. La voix du peuple congolais va jusqu’au Vatican, canal par lequel le message de souffrance sera entendue à travers le monde », a-t-il proposé.
Ce membre du gouvernement est par ailleurs persuadé qu’à travers le Souverain pontife, la voix de la RDC sera entendue partout dans le monde.
Les quelques ambassadeurs accrédités en RDC que la Radio Okapi approchés se sont réservés de commentaire sur le discours du pape.