Les membres de l’Association des victimes des guerres multiplient des manifestations à Kisangani (Tshopo) pour réclamer leur indemnisation et réparation des préjudices subis pendant les différentes guerres enregistrées dans cette province. Il s’agit notamment de la guerre de six jours qui avait opposé les armées ougandaise et rwandaise du 5 au 10 juin 2000
Au siège de l’Association des victimes des guerres de Kisangani, les rassemblements des membres se font au quotidien. Au centre de leurs échanges, il y a la problématique de leur indemnisation. Pendant qu’une délégation conduite par leur président, Bernard Kalombola séjourne à Kinshasa pour plaider leur cause, à Kisangani, ils assiègent le cabinet du gouverneur pour le même objectif.
Sylvain Lotika, secrétaire de l’Association des victimes des guerres de Kisangani (AVGK) résume leurs revendications et déplore en même temps l’indifférence des autorités :
« Jusqu'à présent, on a fait 4 mois déjà, les victimes sont en train de mourir, pas même une assistance de la part des autorités, pas même du gouvernement central..." La partie restante était de 1 million 180 mille dollars américains. C’était pour le 1er acompte du budget annuel de 2020. On demande celui de 2022 »
Devant une foule surexcitée, qui ne jure que par la réparation des préjudices subis, Madeleine Nikomba, gouverneure de province, tente de les rassurer :
« Je fais le suivi de ce dossier-là de très près. Cet argent-là viendra ici. Là je vous rassure, rentrez et restez dans le calme. Je suis une maman, je sais les soucis de mes enfants. Je sais que vous attendez cet argent-là, je vais continuer à faire le suivi pour savoir où nous en sommes »
Le gouvernement congolais avait débloqué en septembre 2020, plus d’un million et demi de dollars comme 1ere tranche du montant qui leur est réservé.
Après le versement par l’Ouganda de la première tranche de 365 millions de dollars d'amendes infligées par la Cour internationale de justice, les victimes des guerres tiennent à tout prix à obtenir leur part.