Environ 56 personnes sont mortes à la suite des cas de justice populaire enregistrés, depuis janvier dernier, dans le territoire de Gungu (Kwilu).
Selon la société civile locale, le dernier cas remonte à mardi 29 novembre, où un homme a été tué par ses propres neveux au village Kivunkutu, dans le secteur de Kobo.
Il s’agit d’un pasteur de l’église du Saint-Esprit qui a été tué à coups des bâtons par les membres de sa famille qui l’accusaient de sorcier après le décès de sa nièce.
Le président de la société civile, Joachim Kusama condamne cette pratique et invite la population à recourir à la justice.
« Il y a sa nièce qui est décédée. Les neveux ont monté un groupe pour aller voir le pasteur, sous prétexte que c’est lui qui avait tué sa nièce. On l’a obligé d’aller consulter le marabout, sous pression de ses neveux, alors il a finalement cédé. C’est comme ça qu’en cours de route, le pasteur sera tué », a-t-il expliqué.
Joachim Kusama a fait savoir que 16 cas de justice populaire ont été recensés depuis janvier dernier dans le territoire de Gungu.
Il dit poursuivre la sensbilisation populaire pour décourager ce fléau :
« Nous continuons à sensibiliser la population en interdisant la pratique de la justice populaire. S’il y a un problème, il faut consulter les juridictions judiciaires, au lieu de se faire justice ».
De son côté, le commandant de la police de Gungu, colonel José Lumona affirme avoir lancé des enquêtes pour dénicher les auteurs de ce meurtre en cavale.