Nairobi : le Président de l’EAC salue la contribution de la MONUSCO et plaide pour la réduction des effectifs de la Mission


Le Président de l’EAC, le Burundais Evariste Ndayishimiye, salue la contribution de la MONUSCO dans le processus de paix en RDC et exhorte le secrétaire général de l’ONU à réduire les effectifs de la Mission. Il l’a demandé ce lundi 28 novembre à l’ouverture de la troisième phase du processus de Nairobi pour la paix dans l'Est de la RDC. 

« Je ne saurais terminer mon propos sans rendre un vibrant hommage à la MONUSCO pour son rôle important dans l’accompagnement du processus de paix en RDC », a conclu le Président Burundais, qui assure la présidence rotative de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est, lors de son allocution d’ouverture du 3eme round des consultations inter- congolaises dans la capitale kényane. 

Le président burundais qui parlait aux noms de ses pairs de l’Afrique de l’Est, a poursuivi son propos exhortant le Secrétaire General de l’ONU, Antonio Guterres, « à réduire les effectifs actuels de la MONUSCO, pour permettre une augmentation de ceux de la Force régionale de l’EAC, tout en gardant le soutien financier de l’ONU ».  

Le message de la reconnaissance du travail de la MONUSCO et de l’appel à la réduction des effectifs de sa Mission, à la faveur de ceux de l’EAC, venaient conclure la série des allocutions qui avaient commencé dans la mi-journée, sous la tente érigée à cet effet, dans l’un des jardins de l’hôtel « Safari Park Hotel » de Nairobi. 

Ont également eu à prononcer une allocution à cette occasion, l’Envoyé du Secrétaire General dans la Région des Grands Lacs, Huang Xa, l’ancien président Kenyan et facilitateur de l’EAC, Uhuru Kenyatta, du Président actuel William Ruto. Les présidents Rwandais, Paul Kagame, Congolais Felix Tshisekedi et l’Ougandais, Yoweri Museveni sont intervenus virtuellement.  

Les uns et les autres sont revenus sur la nécessité pour les participants, à cette énième consultation, de trouver une solution à l’épineux problème de la paix dans l’Est de la RDC. 

Une première consultation avait lieu en mai 2022 à Nairobi et une autre s’était tenue au mois d’aout à Goma en RDC. Les deux faisaient suite au sommet des Chefs de la région qui avaient demandé en avril 2022. 

                                                                             Des préalables à remplir pour les M23 

Le Président Félix-Antoine Tshisekedi a fait savoir dans son propos que : « le M23 ne peut revenir à la table des discussions avec la RDC que, si le mouvement du 23 mars revenait sur les positions initiales, telle qu’exige la feuille de route du Mini-sommet de Luanda tenu, il y a une semaine, dans la capitale Angolaise ». 

C’est maintenant autour des 200 délégués de la société civile, des associations des femmes victimes des exactions des groupes armés et des leaders des groupes armés des cinq provinces de l’Est de la RDC ( Sud-Kivu, Nord-Kivu, Ituri, Maniema et Tanganyika) à qui incombent la difficile équation de poser les bases du futur de l’Est de la RDC, en échangeant dans la responsabilité et la bonne foi, en trouvant les solutions et dégager un itinéraire qui devrait mener à la cessation du bruit des armes dans la région. 

Les travaux de Nairobi III vont durer jusqu’ à la fin de la semaine et ils auront été rendus possibles grâce au soutien opérationnel de la MONUSCO, dont la cheffe était dans la capitale Kenyane pour prendre part au lancement des travaux. 

 

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