Sept personnes sont mortes et deux autres blessées dans trois éboulements de terre survenus samedi 22 octobre dans des sites miniers de la commune rurale de Mungwalu, à 85 kilomètres au Nord de Bunia, dans le territoire de Djugu (Ituri).
Selon des sources locales dans la zone, ces drames sont survenus à la suite non seulement des fortes pluies diluviennes qui se sont abattues sur la majeure partie de cette cité minière mais aussi à la vétusté des puits de certaines mines.
Le conseil communal de la jeunesse déplore la complicité de certains agents de l’ordre qui facilitent l’entrée clandestine des orpailleurs dans des sites vétustes de cette zone.
Le premier incident est survenu samedi en début d’après-midi. Sous une forte pluie qui s’est abattue dans le site minier de Gangala, des creuseurs qui s’y trouvaient ont été surpris par une motte de terre qui les a ensevelis. Le Bilan fait état de deux blessés qui ont été acheminés dans une structure médicale locale par la population venue les secourir.
Les deux autres incidents se sont produits dans les sites miniers de Sokomutu et le Camp 17 dans les groupements de Mabilindeyi et kilomoto. Les puits ont cédé le même jour et occasionné des pertes en vies humaines. Cinq corps ont été extraits dans le site de Sokomutu et 2 autres dans le Camp 17.
Le vice-président du conseil communal de la jeunesse de Mungwalu qui déplore cette perte dit avoir saisi plusieurs fois les autorités sur la complicité de certains agents de l’ordre qui facilitent l’exploitation illicite des minerais dans cette zone.
Le bourgmestre de cette commune, Jean Pierre Bikilisende indique que la plupart de ces orpailleurs sont contraints par le contexte sécuritaire qui ne leur permet pas de vaquer à d’autres activités telles que l’agriculture :
« Le problème est que, les jeunes gens sont en train de se battre pour la survie. Actuellement avec le problème de l’insécurité, ils n’ont pas de choix pour travailler dans tel ou tel site. Les jeunes gens sont tous concentrés dans Mungwalu. Et dès qu’ils apprennent qu’à tel endroit on peut se débrouiller pour la survie, ils y vont».