« Nous voulons la paix. Allez faire de votre mieux pour que nous puissions retourner vivre chez-nous, à Bunagana », ont déclaré, mardi 11 octobre à Rutshuru centre, les filles de Bunagana, refugiées dans les sites de déplacés Rwassa 1, Rwassa 2 et Rugabo, devant quelques humanitaires qui sont allés célébrer avec elles, la journée internationale de la fille.
Parmi ces humanitaires figurent Save The Children qui, avec son partenaire national de mise en œuvre BIFERD, a distribué aux jeunes filles déplacées de ces sites, des kits hygiéniques notamment et quelques objets classiques. Mais, le plus grand souci de ces jeunes filles, venues principalement de Bunagana occupé par le M23, est le rétablissement de la paix, pour retourner vivre dans leur milieu naturel.
« Les obstacles auxquels nous sommes confrontées sont notamment : l’assistance alimentaire qui est aléatoire ; certaines reçoivent, d’autres non. L’autre obstacle, les toilettes (…), certaines en trouvent, d’autres non. Certaines ont des abris, d’autres non. Pour les études, nous souhaiterions aussi rentrer chez-nous pour étudier comme les autres le font. Nous avons déjà accumulé assez de retard comme ça alors que les autres avancent. La faim, n’en parlons même pas ! Nous voulons la paix. Allez faire de votre mieux pour que nous puissions retourner chez-nous, à Bunagana », a déclaré Uwamaria, 16 ans, déplacée.
Les trois sites de déplacés de Rutshuru centre hébergent au moins 50 000 ménages, arrivés par vagues successives depuis septembre 2022.
