Plus de 37500 personnes ont été dépistées avec des problèmes de santé mentale au cours du premier semestre 2022, a révélé la division provinciale de la santé au Sud-Kivu, à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la santé mentale, lundi 10 octobre. Cette situation est due à plusieurs facteurs, dont les traumatismes et les inégalités sociales.
Le chef de Division provinciale de la santé au Sud-Kivu, Gaston Lubambo, indique que les principaux facteurs de dégradation de la santé mentale :
« En RDC en général et dans la province du Sud-Kivu en particulier, des personnes sont de plus en plus confrontées à des problèmes de santé mentale récurrente liés à des situations de traumatismes dans un contexte de pauvreté, de stress cumulatif, des inégalités, des conflits de toute sorte dans les communautés, stigmatisation, discrimination, des guerres, et des catastrophes de toute nature ».
Sur plus de 37.550 personnes souffrant des troubles mentaux au Sud-Kivu, seules 833 ont été référées au centre psychiatrique pour prise en charge.
Les professionnels de santé de cette province plaident ainsi pour l’intégration de la santé mentale au programme de santé primaire.
« Par rapport aux soins intégrés, la première chose, c’est d’intégrer la santé mentale aux soins de santé primaire. On renforce d’abord les prestataires pour soigner ces malades, il y a aussi la promotion des soins de santé mentale par des activités de sensibilisation dans le cadre de la santé mentale », a proposé Dr Devote Cirogano.
Cette année, la journée mondiale de la santé mentale est célébrée sous le thème : « Faire de la santé mentale et du bien-être pour tous, une priorité mondiale ».