Les membres du Conseil provincial de l’Ordre des médecins, section de Kikwit (Kwilu) sont descendus, mardi 23 aout, dans la rue pour dénoncer l’insécurité. Cette manifestation de colère intervient après l’attaque, il y a quelques jours, du président provincial de cette corporation par des hommes armés non autrement identifiés.
Dans leur memo, les manifestants demandent aux services de sécurité et à l’autorité urbaine de prendre leurs responsabilités afin de restaurer la sécurité dans cette ville.
Calicot en mains, scandant des chansons en faveur de la paix et de la sécurité, ces médecins ont pris d’assaut les artères principales de Kikwit, depuis la place monument de Kazamba jusqu’à l’hôtel de ville.
Selon eux, la manifestation vise à décrier l’insécurité grandissante dans cette ville réputée paisible. Hormis le phénomène Kuluna (gangstérisme urbain), ils déplorent aussi le banditisme armé, qui font des multiples victimes au sein de la communauté.
Le dernier cas en date remonte à la nuit du 18 au 19 aout, au domicile du président provincial de l’Ordre des médecins du Kwilu, alors qu’il dormait. S’il a été sauvé de justesse de cette attaque, tous ses biens de valeur ont été emportés.
Devant le représentant du maire de Kikwit, leur memo a été lu par le président de la cellule de l’Ordre des médecins, Dr Gracien Malala :
« Nous médecins de Kikwit, nous nous levons comme un seul homme pour dire non au banditisme sous toutes ses formes, oui à la sécurisation des personnes et de leurs biens. Nous n’accepterons plus jamais que pareils actes se reproduisent. Que les services de sécurité fassent pleinement leur travail et en temps réel. Monsieur le maire, nous comptons sur votre sens élevé de responsabilité pour redorer l’image ternie de notre belle ville, en garantissant à nouveau sa sécurité. »
Lundi dernier, les jeunes catholiques de Kikwit avaient aussi marché pour dénoncer toujours l’insécurité grandissante dans la ville, après meurtre de l’abbé Godefroid Pembele par des hommes armés.