Au total, quatre-vingt-quatorze cas de choléra, dont quinze décès, ont été notifiés dans la zone de santé de Lusambo dans la province du Sankuru, depuis le début de l’année. Cette résurgence de la maladie est liée à la consommation par la population de l’eau brute de la rivière Sankuru, a indiqué samedi 20 août le médecin chef de division provinciale de la santé.
« De la première semaine à la 32eme semaine, la zone de santé de Lusambo a notifié 94 cas suspect de choléra, dont 15 décès avec une létalité de 16 %. Pour le cas de choléra, Il y a la rivière Lubilanji qui vient de l’autre province du Kasaï-Oriental et qui déverse au niveau de la rivière Sankuru. Et c’est l’unique rivière utilisée par la population de la zone de santé de Mpanya Mutombo, Lusambo et Bena Dibele », a expliqué le médecin chef de division provinciale de la santé, Aimé Alengo.
Selon lui, cette eau est utilisée par la population locale pour boire, pour la cuisine, « pour se laver et pour la défécation. Du fait que les conditions d’hygiène sont défectueuses, c’est normal que la zone puisse développer cette épidémie de choléra. »
Malgré l’assistance en chlore et en intrants médicaux par l’UNICEF, Dr Aimé Alengo recommande de renforcer le volet Wash (Eau, hygiène et assainissement) et de sensibiliser la population au changement de mentalité :
« Pour contrer cette épidémie, nous avons renforcé le volet communication, en poussant la communauté a adopté le comportement responsable. Par rapport à la prise en charge, nous avons installé trois centres de traitement de cholera à l’hôpital général de Lusambo, à l’aire de sante de Bakua Bumba, à l’aire de santé de Lukala. Aujourd’hui, nous avons bénéficié de l’appui de l’Unicef qui nous amené les kits de chlore, et quelques intrants. »