Le CICR a indiqué, mercredi 17 aout, que la prise en charge médicale des personnes blessées dans un contexte de guerre ou d’insécurité s’avère complexe.
Le chef de projet de cette organisation internationale, Anne-Kathrin Muller, l’a reconnu cours de sa visite à l’Hôpital CBCA Ndosho de Goma (Nord-Kivu).
« L’évacuation des malades depuis les lieux d’incidents, souvent en milieux ruraux, jusqu’aux hôpitaux partenaires du CICR, à Goma, Bukavu et Beni, fait partie de taches difficiles », a-t-elle expliqué.
Anne-Kathrin Muller a fait remarquer que des ambulances sont parfois endommagées pendant l’évacuation des blessés, se trouvant dans les zones non accessibles.
« Parfois le malade doit être porté deux, trois jours par des volontaires. On peut utiliser notre avion mais pour des blessures graves, ces avions ne sont pas médicalisés. Donc, c’est très difficile d’évacuer les malades. Parfois il arrive trop tard avec les plaies très infectées » a-t-elle poursuivi.
Le CICR se propose ainsi de renforcer la formation du personnel local pour assurer la continuité des soins :
« Le programme de transfert des compétences c’est qu’on fait des formations une fois par semaine, en plus des stages de professionnalisation trois fois par an. On va commencer un programme de renforcement des capacités et nous voulons former au moins 200 personnes par an dans ce centre d’excellence, j’espère en 2023 on va bien lancer », a annoncé Anne-Kathrin Muller.
Opérationnel depuis 10 ans à Goma, ce programme du CICR de prise en charge gratuite des blessés a un impact au regard du nombre de victimes dans le contexte des conflits récurrents à travers cette région.