Quatorze personnes ont été tués, la nuit de jeudi à vendredi 8 juillet, lors d’une attaque attribuée aux rebelles des ADF à Lume dans le secteur de Rwenzori (Beni). Plusieurs autres personnes sont portées disparues, informent des sources locales. Mais, l’armée parle de douze morts, à la suite d’une attaque des Maï-Maï.
Hormis ces morts, des maisons ont également été incendiées ainsi que le centre de santé de Lume.
C’est aux environs de 22 heures, la nuit de jeudi, que des hommes armés ont mené cette attaqué à Lume. Ils ont d’abord visé le centre de santé de la 20eme Communauté évangélique au centre de l’Afrique (CECA) ainsi que le quartier Mwangaza.
Cette structure sanitaire a, par la suite, été incendiée. Trois malades et un infirmier sont morts calcinés à l’intérieur des chambres du centre de santé dans leurs lits, témoigne le médecin traitant du centre de santé de Lume, Louis Kasereka :
« La situation reste précaire, on est dans un état de tristesse. On a brulé la structure, il y a aussi des malades calcinés dans des chambres. Certaines personnes ont été emportées par ces assaillants et on ne sait pas vraiment la destination des autres. Les uns sont déjà retrouvés. Malheureusement, il y a aussi un infirmier calciné dans la chambre de garde. »
Selon lui, « c’est compliqué, la situation d’ici ne va pas ! Quand on se donne comme ça pour la population lorsqu’on n’a même pas de prime de risque. C’est compliqué ! »
Mais l’armée avance un bilan de neuf civils tués, parmi lesquels trois enfants.
L’œuvre des combattants Maï-Maï
Pour le porte-parole de l’opération Sokola 1, le capitaine Antony Mwalushayi, Lume, a été attaqué par les combattants du mouvement Maï-Maï Yira, dirigés par un certain Kambale Alias Dido.
« Ce mouvement supplétif des terroristes ADF/MTM au mode opératoire identique à celui des Djihadistes, a fait une incursion dans une structure sanitaire et quelques malades qui s'y trouvaient, ont été calcinés », a poursuivi le capitaine Antony Mwalushayi.
Après échange tirs avec les FARDC venus la rescousse de la population locale, ces combattants Yira ont pris fuite vers la colline Burumir prêt d'une autre colline de Kizumbura, où les FARDC les pourchassaient jusqu'à la mi-journée.
L’armée annonce toutefois avoir tué trois combattants Maï-Maï et capturé un autre dans la même nuit. Le bilant de cette attaque s’élevé donc à douze morts, selon les FARDC.