Félix Tshisekedi, Président de la RDC et Paul Kagame du Rwanda devraient se dire la vérité pour que la paix revienne enfin entre les deux peuples et dans la région. Le député national et président de la commission Défense et sécurité de l’Assemblée nationale, Bertin Mubonzi a exprimé ce vœu mardi 5 juillet, en prélude du sommet de Luanda qui démarre ce mercredi 6 juillet.
« C’est un moment très capital où les deux présidents vont échanger, se regarder dans les yeux. Nous devrions attendre les retombées de cette rencontre tout en espérant que les uns et les autres vont aller dans le sens de privilégier la paix », a déclaré Bertin Mubonzi.
Il évoque aussi l’intérêt de vivre comme voisins dans la paix et la sécurité, et orienter tout le dynamisme à travers les populations du Rwanda et de la RDC vers le développement de la Région [des Grands lacs].
Le député Bertin Mubonzi pense qu’il n’y aura aucune négociation à Luanda autour du président Lourenço entre deux chefs d’Etat dont un est identifié comme le président d’un pays qui agresse la RDC.
Caractère complexe
Pour sa part, M. Bob Kabamba, Professeur à l’Université de Liège en Belgique affirme que les conflits cycliques qui sévissent dans l’Est de la RDC sont complexes.
Selon lui, le Président angolais Joao Lourenço, est appelé à proposer des solutions diplomatiques.
« Ce que le Président angolais va tenter de faire, dans un premier temps, c’est d’arriver à un cessez-le-feu entre le M23 et son parrain le Rwanda, d’une part, et d’autre part, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). Si les deux côtés acceptent, on va passer à la phase des accords politiques, et on ne sera plus dans la phase militaire », explique cet analyste politique.
Bob Kabamba ajoute que pendant la phase des accords politiques, les deux parties vont déterminer les causes du conflit.
« Dans l’autre phase de la transformation des conflits, il faudrait s’attaquer aux causes pour que les conflits en reviennent plus… Ce conflit a plusieurs niveaux : un niveau local qui entraîne des répercussions sur le plan provincial. Celui-ci implique le niveau national du fait que Kinshasa doit se mobiliser pour y faire face. Du niveau national, le conflit atteint les niveaux régional et international », a-t-il poursuivi.