Le Rwanda a saisi l’occasion de la tenue de la 16eme session extraordinaire de la Conférence de l’Union africaine (UA) à Malabo, capitale de la Guinée équatoriale, pour rejeter les accusations de soutien à la rébellion du M23, portées contre lui par la RDC.
Vincent Biruta, ministre rwandais des Affaires étrangères, a qualifié ces accusations de « sans fondement. » Ce sont plutôt les FARDC qui collaborent depuis de nombreuses années avec les FDLR, « tolérées et préservées par la RDC », a-t-il souligné, alors qu’elles ont « un sinistre plan à long terme de déstabilisation du Rwanda. »
Selon lui, « il est donc irresponsable et déroutant de la part de la RDC de n'insister que pour combattre le M23, tout en ignorant commodément les FDLR. »
Les combattants du M23 sont des ressortissants congolais ayant des griefs contre leur propre gouvernement, a insisté le ministre rwandais des Affaires étrangères.
Les responsables militaires du secteur opérationnel Sokola 2 ont présenté vendredi 27 mai à Goma (Nord-Kivu) des effets militaires présumés appartenir à l’armée rwandaise au Mécanisme conjoint de vérification élargi (MCVE).
Pour sa part, l’armée rwandaise, à travers son porte-parole, le colonel Ronald Rwivanga, avait aussi saisi le même mécanisme de la CIRGL pour investiguer, notamment, sur l’origine des tirs de roquettes, lundi 23 mai qui avaient atterri et causé des dégâts matériels et humains à Kinigi et Nyange dans le district de Musanze, alors que les FARDC et les M23 se battaient dans la région de Tchanzu et Runyoni.
Le MCVE, une structure de la Conférence internationale sur la région des Grands lacs (CIRGL), poursuit encore ses enquêtes en RDC et au Rwanda sur leurs accusations mutuelles.