Plus de 90 000 enfants sont attendus pour la vaccination contre la poliomyélite dans la zone de santé de Beni (Nord-Kivu). Le médecin chef de zone l’a annoncé ce jeudi 26 mai lors du lancement de cette campagne de vaccination.
Le maire de Beni, qui a procédé au lancement de la campagne, demande à la communauté d’accueillir les équipes de vaccination. Quelques parents présents à la cérémonie ont volontairement fait vacciner leurs enfants.
« Aucun parent ne peut accepter de voir son enfant resté paralyser durant toute la vie. C’est ainsi que, faire vacciner son enfant, c’est le devoir d’un parent responsable pour assurer sa bonne croissance », a déclaré une femme, qui s’est d’ailleurs précipitée à faire vacciner son enfant en premier.
Elle dit vacciner ses enfants « pour lutter contre les maladies. Ce n’est pas la première fois. Je le fais souvent. Le vaccin, c’est parmi les droits de l’enfant. Et le devoir de parents envers les enfants. Que les parents amènent les enfants. »
Pour sa part, Baby Boose, une mère de deux enfants, affirme que le gouvernement ne peut sacrifier ses enfants en leur amenant un produit prohibé. C’est cela qui la motive à faire vacciner les siens. Elle appelle d’autres parents à emboiter le pas pour une lutte commune contre la polio :
« C’est très nécessaire ! C’est juste nous aider nous les parents mais ce n’est pas dans un mauvais sens, mais juste pour protéger nos enfants. Que les parents sachent que ce n’est pas la première fois qu’on donne ce vaccin. C’est juste pour la prévention des enfants, pour qu’ils guérissent. Et le gouvernement ne peut pas nous donner le mauvais vaccin pour nos bébés soit nos enfants. C’est juste les porter. Vraiment, le leur demande de venir le plus tôt possible comme le jour sont limités. C’est juste pour montrer l’amour pour nos enfants ».
Le maire de Beni, le commissaire supérieur principal Narcisse Kashale Muteba, demande à la communauté de bien accueillir les équipes des vaccinateurs.
Ces derniers vont faire du porte-à-porte, et vont suivre les enfants de zéro à cinquante-neuf mois même dans des écoles, indique-t-il.