L'armée a annoncé ce mercredi 27 avril une série de mesures pour faire face à la criminalité urbaine. Il s’agit notamment d’interdire la vente des tenues similaires à celles des FARDC et d’organiser des patrouilles mixtes avec la police militaire pour traquer les militaires indélicats.
Ces mesures font suite à la réaction la semaine dernière, de la coordination urbaine de la société civile de Beni, qui avait alerté sur la montée galopante de la criminalité depuis un mois dans la ville de Beni.
Au moins huit cas d’assassinats et de blessés par balles ont été enregistrés durant cette période, selon la société-civile.
« Nous allons prendre des mesures pour interdire la vente des habits tache tache communément appelés « Pentagone ». Ces habits-là font aussi confusion. Mais aussi renforcer le contrôle aux frontières pour que de tels habits n’entrent pas dans notre milieu, parce que ce sont ces habits la qui font que l’ennemi se dissimule ou bien laisse une mauvaise image sur les forces de l’ordre. Ça c’est de un", a indiqué le capitaine Anthony Mwalushayi, porte-parole du secteur opérationnel Sokola 1.
D'après lui, l'armée va commencer à faire des patrouilles avec la police militaire :
"Dès qu’on trouve un soldat aux heures de service mais qui est en train de déambuler sur la ville, on va mettre la main sur lui parce que chaque soldat qui est mission est muni d’un bulletin de service montrant qu’il est en pleine mission et qu’il est autorisé de faire des patrouilles ou bien d’être sur un point donné. Donc ce sont de sont des mesures internes que nous avons prises, il y en a autant mais nous ne pouvons pas tout révéler devant la presse. Mais ce que je vous dis, il y a des mesures pour que de tels cas ne se reproduisent plus ».