Environ 10 personnes sont mortes ou amputées de leurs organes en 2021, notamment dans les territoires d’Irumu et de Djugu. Les Organisations anti-mines de la province de l’Ituri ont établi ce bilan à Bunia le lundi 4 avril, à l’occasion de la Journée internationale de lutte anti-mines.
Selon ces organisations, la population doit être formée à l’identification des mines antipersonnel, pour prévenir d’autres conséquences fâcheuses, dans ce contexte d’insécurité dans la province. La société civile appelle à la sensibilisation et à une action de l’autorité publique.
La situation des mines et engins explosifs est très préoccupante surtout en territoire d’Irumu, affirment les organisations anti-mines.
Plusieurs engins explosifs ont été détectés notamment dans la chefferie de Walendu Bindi.
Selon la société civile, trois enfants sont morts l’année dernière au village Isura. Gabriel Androzo, président de la société civile, indique que la présence de ces mines a réduit la mobilité des habitants dans les champs.
Il demande aux services spécialisés d’approfondir les recherches pour identifier ces engins et prévenir des nouveaux dégâts.
En chefferie de Bahema Boga, des dégâts ont été également enregistrés. Une grenade découverte dans la cour d’une maison a tué deux enfants au village de Kinyajojo.
Le président de la société civile locale, Albert Baseke indique que les risques restent permanents à cause de la présence des ADF dans la région.
La ville de Bunia et sa périphérie ne sont pas également épargnées par cette problématique de mines antipersonnel découvertes à Ngezi et Rwampara.
Face à ces défis, l’ONG Groupe action contre les mines pour le développement durable sensibilise la population pour la prévention des dégâts. Mais les acteurs de la société civile plaident pour la paix afin de mettre fin à la problématique des mines et engins explosifs dans cette province.
Les mines et engins explosifs constituent encore un défi majeur pour la population de la province de l’Ituri où plusieurs groupes armés sont encore actifs.