La coordination de la société civile de la ville de Beni appelle toute la population à vaquer librement à ses occupations et ne pas répondre positivement à l’appel à une série des journées ville morte à Beni.
En effet, à travers les réseaux sociaux, certains groupes de pression et mouvements citoyens ont appelé à une série des journées ville morte pour protester contre la condamnation vendredi 1er avril dernier de douze militants de la Lucha par le tribunal militaire de garnison de Beni.
Pour le président de la coordination de la société civile de la ville de Beni, Me Pepin Kavota, la démarche actuelle doit être celle d’interjeter appel contre la décision du premier juge.
« Pour être contre la décision du juge, je pense que ça n’a pas de sens pour que nous puissions observer des journées ville morte. L’essentiel ici c’est de pouvoir aider nos jeunes frères qui ont été condamnés le vendredi passé, pour d’abord interjeter appel. Le Deuxième juge, s’il y a des griefs, aura à corriger ce qu’il y a eu comme erreur de fond ou de forme dans la décision du premier juge. Nous demandons à toute la population de vaquer librement à ses occupations. Que les écoles ouvrent, que les marchands et marchandes partent au marché, dans leurs boutiques pour que nous ne soyons pas rattrapés par des vents qui n’ont pas de sens » a déclaré Pepin Kavota.
Journée normale à Beni
Malgré l’appel à la ville-morte ce lundi, les activités se sont déroulées normalement dans la ville de Beni.
Boutiques, magasins, stations-services, écoles et banques ont ouvert leurs portes tandis que la circulation était fluide.
Néanmoins, des groupes de jeunes ont tenté de manifester dans certains quartiers de la ville, sans succès.
Un dispositif de police avait été mis en place dans certains coins stratégiques de la ville pour parer à toute éventualité.