Le tribunal militaire de garnison de Beni a débuté mardi 22 mars avec l’instruction du procès sur l'assassinat l'année dernière de deux imams de la place. Il s'agit de Cheikh Ngoy Musongu Aliamin, qui fut président local de la communauté islamique chargé des cultes et Cheikh Djamali Moussa de la mosquée de Mavivi.
Le tribunal a procédé avec l’audition et la confrontation de quelques prévenus, poursuivis pour participation au mouvement insurrectionnel ADF, assassinat et terrorisme.
Seize prévenus dont douze hommes et quatre femmes parmi lesquels Ougandais, deux Burundais et treize congolais comparaissent dans ce procès.
Le Tribunal a commencé par l'examen de la prévention de participation à un mouvement insurrectionnel reprochée à tous les prévenus. Lors de la confrontation de différents prévenus, le ministère public a présenté un prévenu, identifié comme conducteur de moto taxi de la ville de Butembo et recruteur des ADF.
Selon la même source, cet homme est en contact avec Moussa Kassim et Amigo Kibirige, deux chefs ADF activement recherchés par les FARDC.
Au cours de cette audience, la communauté islamique et la veuve de l’un des Imams se sont constituées partie civile. Le tribunal a renvoyé l’affaire à son audience du 29 mars 2022 pour la poursuite de l’instruction.
Cheikh Ngoy Musongu Ali Amin a été tué par balle le 1er mai 2021 en pleine prière, dans la mosquée Al-Jammiya de Mupanda, au quartier Kasabinyole, dans la Commune Ruwenzori.
De son côté, Cheikh Djamali Moussa, a été tué par balles le 18 mai 2021 en sortant de la prière du soir à la mosquée de Mavivi.
