Dix maisons ont été incendiées et des champs détruits vendredi 18 mars dans les villages de Bena Kabeya et Kalengalenga dans le territoire de Katanda au Kasaï-Oriental. Les sources locales affirment que les habitants de Bena Kapuya voulaient ainsi manifester leur mécontentement à la suite de la remise en liberté provisoire par la cour d’appel du Kasaï-Oriental, de Paul Mutombo, prétendant au pouvoir de Bena Shimba.
Ce dernier est soupçonné d’être à la base des troubles ayant causé la mort de plus de soixante personnes et l’incendie de plus de 300 maisons, il y a bientôt deux ans.
C’était lors des affrontements ayant opposé les habitants des groupements de Bena Muembia, Bena Shimba et Bena Kapuya dans le territoire de Katanda.
Selon les mêmes sources, les troubles ont commencé lorsque l’on a annoncé la nouvelle de la remise en liberté par la cour d’appel, suivie de la sortie de la prison de celui qui se présentait comme chef de Bena Shimba, condamné au premier degré pour 5 chefs d’accusation dont l’association des malfaiteurs, l’incendie des maisons, l’assassinat, dans le conflit foncier. Il a bénéficié de la liberté provisoire dont la requête a été introduite par ses avocats.
Les sources locales précisent que les habitants de Bena Kapuya se sont sentis en insécurité à la suite à la présence imminente de ce « prétendant chef » libéré de la prison centrale de Mbuji-Mayi.
Pour manifester leur indignation, les habitants de Bena Kapuya sont allés incendier quelques maisons dans le village de Bena Kabeya et Kalengakalenga.
Ceux de Bena Shimba ont riposté en incendiant à leur tour deux maisons dans le village de Bena Kapuya. Ils ont par la suite détruit plusieurs cultures dans les champs des habitants de Bena Kapuya.
L’administrateur de territoire de Katanda, déplore le fait que le village de Bena Kapuya reste désert depuis la nuit de vendredi à samedi.
Ces évènements se déroulent pendant que les éléments de la police nationale congolaise et des FARDC sont dans la contrée depuis que ces évènements ont été signalés.