La société civile dénonce les mauvaises conditions de vie des détenus à la prison centrale de Gbadolite au Nord-Ubangi. Elle a organisé lundi 14 février un sit-in devant la mairie, en vue de réclamer une amélioration de leur situation.
Dans le mémo lu par le président de son cadre de concertation, la société civile a décrié la violation de droit légitime à la vie reconnue aux détenus. Pire encore, l’un des bâtiments du collège présidentiel, qui fait office de prison, manque d’installations hygiéniques. Ce qui oblige les détenus à se soulager dans un fût, avant d’aller déverser le contenu insalubre dans la nature environnante.
Ainsi la plupart des détenus qui passent la nuit à même le sol, faute de lit, tombent malades. Mais, il n’y a aucune infirmerie en son sein pour leur prise en charge, même pour des cas bénins de fièvre, déplore la société civile.
Par ailleurs, les enfants en conflit avec la loi sont entassés avec des adultes ; conséquence logique d’insuffisance des cellules. Devant l’urgence liée à cette violation flagrante des droits humains dans la prison de Gbadolite, la société civile du Nord-Ubangi a préconisé notamment la construction urgente des sanitaires pour les prisonniers et l’aménagement des cellules pour enfants en conflit avec la loi.
Il s’agit d’une solution provisoire, en attendant l’érection d’un palais de justice digne et d’une prison moderne, en vue de la restitution de l’actuel bâtiment au collège, qui entend le réhabiliter bientôt.
La prison centrale de Gbadolite mesure 16 mètres sur 9. Elle compte à ce jour 125 détenus, dont des condamnés et des préventifs, parmi lesquels des enfants en conflit avec la loi.