Des habitants des maisons se trouvant sur les servitudes de la société nationale d’électricité(SNEL) à kinshasa ont demandé au gouvernement de les indemniser avant qu’ils n’obtempèrent à son ordre de quitter ces espaces par où passent les lignes électriques à haute tension. Ils étaient interrogés dimanche 6 février par le reporter de Radio Okapi dans la commune de Mont-Ngafula.
La plupart de ces habitants ont soutenu que c’est l’Etat qui délivre les titres de propriété à ceux qui occupent les servitudes de la SNEL. S’il veut les déguerpir, il doit s’assurer de leur indemnisation, soutient l’un d’eux.
« Ces gens n’ont pas eu ces espaces eux-mêmes. C’est l’Etat qui leur a donné les titres de propriété. L’état est responsable de lui-même et de ces gens donc s’il doit les indemniser, s’il veut les faire quitter », a martelé cet habitant.
Au lendemain de l’accident survenu le 2 février dans le marché Matadi-Kibala à kinshasa, où la coupure d’un câble électrique à haute tension de la SNEL avait fait 25 morts par électrocution, le gouvernement a sommé toutes les personnes habitant les servitudes de la SNEL dans tout le pays de les quitter. Ces espaces au-dessus desquels passent les câbles électriques à haute tension sont censés rester inhabités.
Une dame, la cinquantaine révolue, dont la maison est proche des emprises de la SNEL, met le gouvernement devant ses responsabilités quant au contrôle de ses infrastructures.
Elle affirme que dans son quartier certains câbles de lignes hautes tensions sont dénudés et méritent un suivi attentif pour éviter le drame.
« Je me souviens qu’à l’époque, du temps du président Mobutu, il y avait un contrôle assidu de ces lignes hautes tensions avec des hélicoptères. Depuis tout ce temps, plus rien n’est fait. », A-t-elle déploré.
Le ministre des Ressources hydrauliques et électricité, Olivier Mwenze Mukaleng avait déclaré jeudi 3 février que ceux qui ne quitteront pas les servitudes de la SNEL subiront la rigueur de la loi.