Le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU), Muhindo Nzangi, a affirmé être « conscient » des difficultés à résoudre tous les problèmes posés dans son secteur. Lors de la cérémonie d’ouverture de l’année académique 2021-2022, mercredi 5 janvier à Kinshasa, il a fait remarquer qu’il y a vingt-sept mille employés non payés parmi le personnel de l’ESU, mais le budget alloué à son secteur n’est pas suffisant.
Seuls 100 milliards de francs congolais (50 millions USD) sont prévus par le Parlement dans le budget 2022 sur les 300 milliards (150 millions USD) proposés, fait remarquer le ministre Muhindo Nzangi.
Pour lui, la solution passe par le dialogue :
« Une fois encore, je voudrais affirmer ma pleine disponibilité pour que nous dégagions les axes prioritaires des actions et des démarches à mener.»
Les conditions sociales et de travail du personnel de l’ESU me préoccupent au plus haut point, a reconnu le ministre Muhindo, promettant la relance des concertations entre le gouvernement et le banc syndical.
« Je voudrais revenir sur ce point pour vous dire, que dès hier soir à mon arrivée, nous avons eu des échanges avec le Premier ministre qui m’a fait part de sa disponibilité, avant la fin de cette semaine, de recevoir tous les syndicats », a-t-il déclaré.
Un membre du corps professoral pense que si ces discussions s’ouvrent et qu’elles avancent, les activités devraient reprendre dans les universités.
« Nous devrons continuer en suivant la bonne foi que le gouvernement va donner pour que tout marche comme il se doit », a-t-il indiqué.
En attendant, dans le cercle des étudiants, l’heure est à l’inquiétude :
« Disons, moi je suis nouvelle. J’ai quitté l’école humanitaire pour venir ici. Et dire que, il y a grève, nous, ça nous pénalise, ça nous dérange un peu. »
Concernant les étudiants de Médecine des institutions fermées, le ministre de l’ESU a assuré qu’ils ne sont pas oubliés.
Très bientôt un test sera organisé pour les orienter dans d’autres établissements, a promis Muhindo Nzangi.