Deux détenus sont décédés au cours en une semaine à la prison de Gungu situé dans le territoire portant le même nom, au Kwilu. Selon le monitoring effectué le 24 décembre par la société civile locale, plus de 90 % des détenus se portent très mal. Le président de cette structure citoyenne qui a livré cette information à la Radio Okapi le samedi 25 decembre indique aussi que cela fait déjà cinq mois que cette prison n'a pas reçu de subvention du gouvernement central. Ce qui rend déplorable les conditions de vie des détenus. Joachim Kusamba plaide pour une solution urgente pour sauver les prisonniers malades.
Selon la société civile de Gungu, ces deux détenus sont décédés dans la prison centrale de Gungu, le mardi et jeudi dernier.
Joachim kusamba déplore les conditions carcérales précaires dans ce centre pénitentiaire.
Il indique que la malnutrition et la gale touchent plus de 90 % des détenus restés dans cette maison carcérale qui manque la nourriture et les médicaments faute de subvention du gouvernement central pendant cinq mois déjà.
« Cette semaine ici il y a deux prisonniers qui sont décédés, c'est comme cela que nous sommes allés faire le monitoring au niveau de la prison centrale de Gungu. Le monitoring a révélé que cela fait cinq mois que le gouvernement ne donne plus la subvention au niveau de la prison de Gungu », a- t- il déploré.
Selon toujours le président de la société civile locale presque tous les prisonniers sont dans un état critique :
« On a trouvé 85 détenus donc 90% de ces détenus sont dans un état de santé très médiocre. L'amaigrissement total, ils ne mangent pas, ils sont frappés par la gale, ils sont frappés par d'autres maladies. Il n'y a pas de médicaments, l'infirmier qui était là avait déjà démissionné.Lorsque le gouvernement ne donne rien pendant cinq mois, c'est pour que les détenus meurent ou survivent ? Voilà les questions que l'on se pose à l'heure qu'il est. »
Joachim kusamba déplore aussi les failles de l’administration pénitentiaire dans cette prison car selon lui, le directeur y est affecté seul. Il plaide pour l’affectation d’autres personnels pour combler le vide.
