Des journalistes venus des onze pays de l’Afrique centrale inventorient, depuis mercredi 27 octobre, des mots de la haine généralement utilisés dans les médias de leurs nations respectives. Ils recensent aussi leurs significations, ainsi que des outils pour les prévenir et les combattre. Au deuxième jour des travaux du Forum régional de sensibilisation et de renforcement des capacités des médias et des organes de régulation de la communication sur la prévention des conflits liés aux discours de haine, des journalistes ont partagé des anecdotes, des émotions mais aussi des connaissances sur le discours de la haine.
Chaque délégation a fait un exposé suivi des discussions. Il s’est agi notamment de partage d’expériences et de bonnes pratiques qui ont permis d’avoir une photographie globale de la situation dans les pays, y compris en ce qui concerne les aspects liés au genre.
Les exposés ont été adossés sur des exemples concrets, avec pour enjeu de montrer comment les dérives médiatiques liées aux discours haineux constituent une menace pour la paix sociale.
Au-delà de cet état des lieux critique, les questions pertinentes relatives à la législation et à la régulation sur les discours incitatifs à la haine et les messages xénophobes ont également été abordées.
Pour citer quelques cas, le représentant du Burundi a par exemple partagé que dans le contexte du Burundi, le silence est plus parlant que les mots ; les conflits inter-ethniques entre Tutsi et Hutu toujours présents dans le pays et contribuent beaucoup aux discours de haine entre ces deux communautés.