Plus de sept cents mille déplacés enregistrés à Beni et plus de quatre-vingt mille à Masisi et ses environs dans la province du Nord-Kivu sont en errance et dépourvue de tout.
C’est ce qu'a indiqué la coordonnatrice humanitaire adjointe en RDC, Suzanne Tkalec, lundi 6 septembre à Radio Okapi, après une mission effectuée à Beni la semaine dernière.
Suzanne Tkalec se dit inquiète avant de signifier que la santé, l’éducation des enfants, la nourriture et la protection reste des besoins prioritaires de toutes ces personnes :
« La situation est vraiment très difficile, très préoccupante. Plusieurs personnes ont partagé leurs histoires avec nous, ont perdu leurs familles, leurs maris, les enfants, elles se trouvent dans une situation de vulnérabilité extrême. Vous avez des personnes qui se sont déplacés entre les mois de juin et juillet nous avons 80 mille personnes qui se sont déplacés dans le territoire de Masisi et ils continuent d’arriver ».
Elle a également souligné la capacité d’intervention des humanitaires très limitée alors que les besoins sont énormes :
« Il y a déjà des assistances humanitaires, mais c’est ne pas suffisant. Ce que nous devons faire, c’est beaucoup de plaidoyer pour s’assurer qu’il y a des fonds en plus parce que les besoins sont énormes. Et malheureusement, le plan humanitaire pour la RDC est finance a moins de 30% seulement. Et ça fait que nous nous trouvons dans une situation que nous ne pouvons pas répondre à tous les besoins ».
Elle ajoute que l’accès aux déplacés reste un défi.
La communauté humanitaire a déjà perdu au moins cinq travailleurs et d’autres kidnappes ou blessés depuis le début de cette année, a déploré Suzanne Tkalec.