L’ancien directeur général de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN), Cosma Wilungula, suspendu provisoirement par sa tutelle, a démissionné de ses fonctions. Dans sa correspondance du mardi 24 août adressée au Président de la République, il affirme que sa décision est motivée par le « climat malsain » qui se développe entre son ministre de tutelle et lui. Selon lui, ce climat ne lui permet plus de servir son pays.
« Je note que, par ce climat malsain qui se développe entre cette autorité ministérielle envers ma personne, je ne saurais plus continuer à servir mon pays à ce poste pour l’heure. C’est pourquoi, j’ai jugé personnellement de vous présenter ma démission à ce poste de DG de l’ICCN », a-t-il soutenu.
Cosma Wilungula précise par ailleurs que les raisons avancées par son ministre de tutelle pour sa suspension ne sont pas fondées :
« Les graves manquements aux devoirs réglementaires et la mauvaise gestion ne sont nullement fondées car, en effet je n’ai jamais, durant mon mandat fait l’objet d’une action disciplinaire ni encore moins, d’une sanction disciplinaires quelconque ».
L’ancien directeur général de l’ICCN rappelle dans la même correspondance, des efforts consentis et le travail abattu à la tête de cet établissement public en dépit des subventions de l’Etat sporadiques :
« J’avais trouvé cet établissement pratiquement par terre, rien dans la caisse de l’Etat. Je laisse l’ICCN au niveau où, en dépit des subventions sporadiques de l’Etat, mais avec le concours inlassable des partenaires, sous mon égide, nous avons réalisé plusieurs records qu’il n’y a pas lieu de tout indiquer ici, mais dont les plus récents à titre illustratif, l’électrification d’une bonne partie de la province du Nord-Kivu, par la création de quatre centrales hydroélectriques et la sortie du parc national de la Salonga de la liste du patrimoine mondial en péril, situation dans laquelle se trouvait le parc depuis 1999, à cause du braconnage à grande échelle».
Cosma Wilungula avait été suspendu au début du mois en cours par le vice-premier ministre, ministre de l'Environnement pour détournement des deniers publics. Il avait saisi le 11 août, le Conseil d’État pour annulation de la décision.
Le Conseil d’État a rejeté ce mercredi 25 aout son recours. Il a été déclaré recevable et non fondé confirmant sa suspension.