Le gouvernement central n’a jamais accordé le budget pour l’exécution du projet de la salubrité de la ville de Kinshasa. Dans une déclaration faite jeudi 12 août, les députés provinciaux expliquent cette situation serait visiblement due à la pandémie de la Covid-19. En dépit de cette situation, les efforts sont consentis pour remettre la ville propre.
À ce jour, 10 000 tonnes de déchets sont évacuées chaque jour, exigeant ainsi un montant de 15 millions d’euros par mois, (18 millions de dollars américains), d’après les études de l’Union européenne, ont rappelé les députés provinciaux, dans leur déclaration lue par le rapporteur de l’assemblée nationale, Junior Nembalemba.
Mercredi 11 août, les députés nationaux élus de Kinshasa avaient interpellé les gestionnaires de la capitale de la RDC à tous les niveaux pour mettre fin aux dérapages de tous ordres constatés dans la ville. Ils ont évoqué les différents maux qui rongent la ville, notamment l'insalubrité, les embouteillages, l'incivisme au sein de la population et les abus de pouvoir de certains gestionnaires de l'État.
Mais pour les élus provinciaux de Kinshasa, ces allégations portant sur la présence des immondices qui jonchent la ville de l’aéroport au centre-ville, révélée par les députés nationaux, ne reflètent pas la réalité.
A part le district de Tshangu qui a encore quelques problèmes, de la place des Eucalyptus (N’djili) au centre-ville, toute la population constate que, ce tronçon est « balayé » au quotidien, en même temps que toutes les autres artères de la ville de Kinshasa, font remarquer les députés provinciaux.
Montage des images
La ville de Kinshasa était envahie par les montagnes d’immondices, ce qui n’est plus le cas à ce jour, expliquent ces élus. Ils indiquent que la ville recouvre peu à peu sa beauté car, elle est mieux éclairée.
Ils dénoncent « véhémentement » la diffusion des images de montage sur les différentes chaines de télévision et les réseaux sociaux qui ne cadrent pas avec les réalités du terrain.
Sur le plan sécuritaire, les élus provinciaux de Kinshasa rappellent dans leur déclaration que, la problématique de la sécurité dans la Ville de Kinshasa relève de la Police nationale congolaise (PNC) qui relève du gouvernement central.
D’après la déclaration des élus provinciaux, la construction anarchique dans la ville ne rentre pas dans leurs attributions, mais celles des ministres nationaux qui attribuent des arrêtés d’occupations de terres de la ville de Kinshasa, d’après le droit congolais de l’urbanisme.
L’assemblée provinciale de Kinshasa rappelle aux élus nationaux que la loi sur la décentralisation reconnait aux provinces « l’autonomie de gestion » et demande à ces derniers de se « concentrer sur les questions d’intérêt national ».