La ville de Mbuji-Mayi dans le Kasaï-Oriental continue d’importer des œufs et des poulets de chair, malgré l’exécution du projet du Domaine agro-industriel de la Nsele (DAIPN) Lukelenge depuis 2019. La population du chef-lieu du Kasaï-Oriental fait ce constat sur le marché.
Au lancement de ce projet, le Fonds de promotion de l’industrie (FPI) qui le finance, indiquait que DAIPN Lukelenge a été mis en place dans le but de réduire les importations et de permettre à la population de Mbuji-Mayi d’avoir la meilleure qualité des œufs à moindre coût.
Deux après, les habitants de Mbuji-Mayi font savoir que sur le marché les produits de ce domaine agro-industriel coutent plus cher et ne sont pas à la portée de toutes les bourses.
Des consommateurs rapportent qu’avant DAIPN, le plateau d’œufs coutait 7 500 Fc (plus de 3,5 USD) et 9 000 Fc (4,5 USD), en cas de rupture de stocks. Le poulet de chair revenait à 15 000 Fc (7,5 USD).
Avec DAIPN, le plateau d’œufs se vend à 10 000 (5 USD). Le poulet de chair se négocie à 15 000 Fc (7,5 USD).
« Avec DAIPN, on ne sent pas tout ce qu’on attendait. Nous qui élevions les poulets de chair, nous nous sommes vu buter à une difficulté de prix. Tout le monde devrait se conformer aux prix fixés par DAIPN », indique un éleveur des poulets de chair.
En 2019, DAIPN avait annoncé la production de près de 6 000 œufs par jour, mais plus d’une fois, il y a eu carence. Certains consommateurs ne comprennent pas cette situation.
« DAIPN ne nous aide pas, ses produits coûtent chers, alors que tout est fait sur place », s’indigne un habitant de Mbuji Mayi.
Si DAIPN ne parvient pas à produire suffisamment, c’est parce qu’il ne dispose pas de son propre champ de maïs et de soja pour l’alimentation des poulets. Tout est importé, a expliqué le directeur adjoint en charge des études au FPI, lors d’un point de presse à Mbuji Mayi.
Des sources proches du FPI rapportent que 5 millions de dollars ont été débloqués pour la relance de DAIPN Lukelenge.