Seize personnes ont été tuées dans la soirée du lundi 2 août par des présumés rebelles des ADF dans le village Idohu en chefferie de Walese Vonkutu au sud du territoire d’Irumu en Ituri. Selon des sources sécuritaires et des acteurs de la société civile, douze d’entre ces morts ont été décapités. Les mêmes sources affirment que ce bilan pourrait s’alourdir, car d’autres personnes ont été prises en otage. Les organisations locales lancent un cri d’alarme aux autorités pour stopper le cycle infernal des violences dans cette région.
Des témoins indiquent que cette attaque est intervenue à 17 heures locales à Idohu. Des présumés rebelles ADF ont tiré plusieurs coups de feu pour immobiliser la population.
La société civile locale précise que quelques agriculteurs, qui revenaient du champ, ont été les premières cibles de ces hommes armés. Ils les ont ligotés puis décapités.
Selon toujours cette structure citoyenne, ces inciviques ont progressé dans le village, où ils ont ouvert le feu sur certains habitants.
Le bilan provisoire avancé par la société civile locale est de seize morts. Parmi les victimes, il y a une femme. Les corps de ces victimes sont restés longtemps au sol.
Les notables du milieu fustigent l’intervention tardive des forces loyalistes, qui n’a pas permis de stopper ce carnage.
Cette nouvelle attaque des rebelles ADF a poussé la population de cette entité à réagir dans la rue.
L’ONG « Convention pour le respect des droits de l’homme » (CRDH) qualifie cette situation de sabotage de l’état de siège décrété par le Chef de l’Etat. Son coordonnateur demande au gouvernement de renforcer le dispositif sécuritaire pour démanteler ce groupe armé, qui s’est installé au sud du territoire d’Irumu.
Le gouvernement provincial et l’armée n’ont pas encore réagi par rapport à ces tueries.