Le service minimum s’est poursuit mardi 25 mai, à l’hôpital général de référence de Wangata, dans la province de l’Equateur. Le personnel manifeste son mécontentement à la suite de la suspension vendredi dernier du médecin directeur avec ouverture d’action disciplinaire. Le médecin chef de zone reproche au Dr Tyty Bwana d’avoir négligé un blessé par balle qui avait été transféré par la suite à l'hôpital général de référence (HGR) et a trouvé la mort le 19 mai dernier.
Après analyse, le syndicat national des médecins (SYNAMED) a trouvé la mesure injuste. Il promet de décréter une grève à travers toute la province de l’Equateur si la suspension du médecin directeur n’est pas levée.
Selon des sources médicales de l’hôpital général de référence de Wangata, après l’annonce de la suspension de ce médecin vendredi dernier, tous les agents étaient en colère. Ils ont par la suite spontanément brûlé de pneus devant l’hôpital général de Wangata.
Ce matin, les médecins, les infirmiers et le personnel administratif étaient là. Selon le chef de service et doyen du personnel, Constant Mogbema, le rythme de travail reste celui d’un service minimum.
« Les médecins presque tous ont répondu, les infirmiers aussi. Alors tous les services fonctionnent. Mais avec mécontentement, ils sont vraiment très mécontents. Nous nous attendons à la réhabilitation du médecin directeur. D’ici mercredi si le médecin directeur ne reprend pas alors l’hôpital sera fermé », a-t-il déclaré.
Le secrétaire exécutif du syndicat des médecins de l’Equateur a réagi à ce malaise social. Dans un courrier adressé à sa hiérarchie, Docteur Camille Ikongo Nzelo demande la levée de la suspension, qu’il a jugée non fondée, faute d’un audit préalable.
« Nous comme syndicat on avait trouvé que c’était une suspension injuste, non conforme aux textes qui nous régissent. On a écrit aux autorités et on attend la réponse. D’ici mercredi s’il n’y a pas une réponse satisfaisante on va se réunir et en temps opportun on va annoncer la suite de la procédure ; on peut même aller jusqu’à la grève pour toute la province de l’Equateur ».
Sur place à l’hôpital, même les malades expriment leur désolation car selon eux, depuis la nomination de ce médecin directeur il y a deux mois, le médecin directeur se souciait de la prise en charge des malades.