Les forces armées de la RDC (FARDC) réfutent les allégations selon lesquelles il existerait une collaboration entre elles et le groupe armé Nduma defense of Congo rénove (NDC/R) de Chuo Bwira Gilbert, le chef d’une des factions de NDC\Rénové dans les territoires Walikale et de Masisi, dans la province du Nord-Kivu. La mission de l’armée n’est pas celui de collaborer avec les groupes armes, mais de les traquer, a indiqué le major Ndjike Kaiko, porte-parole des opérations Sokola 2, le lundi 26 avril.
Le major Ndjike Kaiko a donné sa version des faits pour taire ces rumeurs circulant sur les réseaux, qui font état d’une éventuelle collaboration entre les FARDC et le NDC/R de Bwira Gilbert, candidat au désarment depuis une année, afin de neutraliser son ancien allié, Guidon Shimirayi.
Pour lui, « les FARDC n’ont jamais collaboré avec un quelconque groupe armé. Il n’y a pas très long temps, les FARDC ont mené des opérations contre le groupe armé NDC\Rénové de Guidon et à cet effet, ce groupe s’est scindé en deux branches, dont une faction était favorable à la reddition pour venir déposer les armes et se rendre aux FARDC. Au regard du droit international humanitaire, il est pratiquement inconcevable que les FARDC en tant qu’armée professionnelle s’attaque à un groupe qui est déjà dans le processus de reddition. »
Il appelle également aux habitants à ne pas croire à ces rumeurs infondées, qui seraient l’œuvre de certains combattants qui sont hostiles au processus de désarmement démobilisation et réinsertion, lancé par le gouvernement congolais (DDR) :
« Aujourd’hui, je vous dis que, même si Guidon se disait favorable, ou Janvier Kalahiri ou le CMC de Domi, il suffit qu’ils se disent favorables au processus DDR et qu’ils déposent les armes, nous ne pourrons pas nous attaquer à tous ces groupes ; parce que c’est ça que nous exige les droits internationaux humanitaires mais aussi les règles d’engagement. »
A Masisi et Rutshuru, certaines sources attestent que les Bwira et ses hommes se battent quotidiennement sous les yeux des FARDC, afin de contrôler certaines localités. Ces combattants sont également impliqués dans diverses tracasseries, dont le payement des jetons mensuels, des amendes et autres taxes illégales dans des sites miniers artisanaux.