Revue de presse du jeudi 15 avril 2021
Les médias congolais reviennent ce jeudi sur la déclaration de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) qui réagit à la désactivation, par le secrétariat général du ministère de l’Enseignement primaire, secondaire et technique, de plus de 600 écoles conventionnées catholiques. Une désactivation consécutive à des enquêtes sur l’existence d’écoles fictives qui bénéficient des subsides de l’Etat.
Au cours d’une conférence de presse animée mercredi 14 avril rapporte L’Avenir, le secrétaire général de la CENCO, l’abbé Donatien Nshole a donné la position de l’Eglise catholique sur la situation des écoles «détenant de faux arrêtés».
Il affirme qu’il ne s’agit donc pas d’écoles fictives. Elles fonctionnent normalement, en se faisant contrôler par les inspecteurs et par les services du Service de contrôle et de la paie des enseignants (SECOPE) chaque année depuis leur création, explique le quotidien. Elles présentent des élèves aux épreuves de fin de cycle, a également argumenté l’abbé Nshole dans les propos repris par le tabloïd.
La Conférence Épiscopale Nationale du Congo relève quelques erreurs dans l'enquête sur les écoles fictives qui doivent nécessairement être désactivées des listes de paie, commente Actualite.cd. Elle estime que cette décision peut perturber la paix sociale, ajoute le portail.
Le 30 mars 2021, rappelle Forum des As, la coordination nationale des écoles catholiques a reçu une correspondance du secrétaire général à l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST) datée du 26 mars 2021, qui lui annonce la désactivation des listes de paie de plus de 600 écoles conventionnées catholiques au motif qu’elles détiennent de faux arrêtés du ministre de l’EPST.
Cette annonce, ajoute le journal, a affecté plus de 6000 enseignants des écoles concernées.
La CENCO apprécie l’idée de rétablir l’ordre dans le secteur éducatif en mettant fin à la circulation de faux documents et la création anarchique des écoles. La conférence des évêques se dit aussi disponible pour offrir son expertise à cette fin, note La Prospérité.
À titre illustratif, mentionne 7sur7.cd, la CENCO cite l'EP Siamina Kikaku dans le territoire de Kasongo-Lunda (Kwango) et les EP Kabisoko et Kitamulikwa dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu).
«L’on perçoit ainsi l'urgence d'un travail de vérification beaucoup plus approfondi qui demande énormément du temps nécessaire afin d'établir les responsabilités de ces faux arrêtés. Tout comme il y a nécessité de régulariser les écoles victimes de ce système et de nettoyer le fichier du personnel», soutient Mediacongo.net qui reprend un extrait de la déclaration de la CENCO.
« L’église catholique n’a pas d’écoles fictives », titre, pour sa part, Politico.cd.
La CENCO a balayé d’un revers de la main les allégations du secrétariat général de l’EPST du 26 mars sur la désactivation des listes de paie de plus de 600 écoles conventionnées catholiques, commente le site web.
En attendant la finalisation de ce travail, la CENCO demande aux autorités compétentes de surseoir à cette décision de désactiver des listes de paie les écoles qui remplissent les critères requis de viabilité, afin de garantir le droit à l’éducation des élèves et le salaire des enseignants qui y travaillent, conclut le portail.