Les acteurs politiques sont indexés comme ceux qui sont à la base du retard pris dans la formation du gouvernement Sama Lukonde. Trente et un jours sont passés depuis que Jean-Michel Sama Lukonde a été nommé Premier ministre mais son gouvernement n’est toujours pas connu du peuple congolais.
La gestion du pays est quasi à l’arrêt. Un frein donc pour la réalisation des attentes des citoyens.
Certains congolais relativisent cet état de choses, estimant que le Premier ministre et le Chef de l’Etat doivent être pointilleux quant au profil des futurs ministres. Pendant ce temps, d’autres dénoncent une lutte éhontée des politiques dans le partage du gâteau.
Chacun botte en touche
Le regroupement Ensemble pour la république refuse carrément de généraliser cette responsabilité.
« Le peuple ne nous met pas en cause. Ils peuvent peut-être mettre ne cause ceux qui sont chargés de mettre en place le gouvernement et régenter les différentes tractations. Cette globalisation est très dangereuse. Il faut l’éviter. Nous dans Ensemble pour la république nous sommes en train de nous évertuer pour faire une politique efficiente qui tient compte des exigences des peuples congolais », se justifie Cherubin Okende.
Pour l’UDPS, il ne faudrait pas que le gouvernement Sama Lukonde soit une source de frustration pour le peuple congolais mais plutôt efficace pour répondre aux attentes de la population.
« Ce n’est pas l’UDPS qui bloque quoi que ce soit. Personne au stade actuel ne peut bloquer le Président de la république. Ceux qui vont s’amuser pour faire du chantage, le chef de l’Etat va décider de la sortie du gouvernement. Même si le Premier ministre m’appelle maintenant pour dire qu’il n’y a que la liste de l’UDPS qui pose problème je suis prêt dans vingt minutes je serai là pour lui remettre nos huit noms qui sont là. Puisque nous avons déjà tout le bloc devant nous », a affirmé Augustin Kabuya.
Delly Sessanga, une des têtes d’affiches du groupe des 13 personnalités politiques, attribue ce retard au mécanisme complexe précédant la mise en place d’un gouvernement en RDC.
Quoiqu’il en soit, les uns et les autres reconnaissent la situation pas du tout reluisante dans laquelle se trouve le pays.
Promesse à tenir
« Nous n’avons pas le temps qui joue avec nous. Le 15 mars, nous devons déjà nous présenter. C’est déjà dans un mois. Je vais compter sur leur bonne foi pour que nous allions vraiment dans la célérité dans la formation du gouvernement », avait souhaité Sama Lukonde, quelques heures seulement après sa nomination et son entretien avec Felix Tshisekedi.